La fonte des glaces



À la mi-novembre, les températures au-dessus du pôle Nord ont dépassé les moyennes de 20 °C, un record très inhabituel. La saison avait plutôt bien démarré pour la formation de la banquise. Tout l'été, le mercure avait oscillé autour de 0 °C. À la mi-septembre, alors que l'Arctique se tournait vers l'hiver, les températures ont doucement amorcé leur descente dans le négatif. Début octobre, la glace de mer commençait à se reconstituer.

"Ceci n'est pas normal." Mercredi 16 novembre, Zack Labe, un doctorant de l'université californienne d'Irvine, qui étudie la dynamique des systèmes terrestres, poste un inquiétant graphique sur Twitter : à l'aide de quelques courbes, le schéma démontre que la glace de mer, qui se forme dans l'océan près des pôles, en Arctique et en Antarctique, a atteint ces derniers mois un niveau exceptionnellement bas. De là à penser que la banquise fond à vue d'œil ?

Deux études publiées lundi 12 mai le montrent : la fonte des glaciers de l'Antarctique s'accélère inexorablement. La première provient de la revue Geophysical Research Letters. Dans cette étude conduite par des chercheurs du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa, les équipes se sont basées sur des mesures satellite des six plus grands glaciers de la région (Pine Island, Thwaites, Haynes, Smith, Pope et Kohler) entre 1992 et 2011.