Actualité des crises énergétiques, écologiques, économiques et de l'épuisement des ressources naturelles



À la mi-novembre, les températures au-dessus du pôle Nord ont dépassé les moyennes de 20 °C, un record très inhabituel. La saison avait plutôt bien démarré pour la formation de la banquise. Tout l'été, le mercure avait oscillé autour de 0 °C. À la mi-septembre, alors que l'Arctique se tournait vers l'hiver, les températures ont doucement amorcé leur descente dans le négatif. Début octobre, la glace de mer commençait à se reconstituer.

"Ceci n'est pas normal." Mercredi 16 novembre, Zack Labe, un doctorant de l'université californienne d'Irvine, qui étudie la dynamique des systèmes terrestres, poste un inquiétant graphique sur Twitter : à l'aide de quelques courbes, le schéma démontre que la glace de mer, qui se forme dans l'océan près des pôles, en Arctique et en Antarctique, a atteint ces derniers mois un niveau exceptionnellement bas. De là à penser que la banquise fond à vue d'œil ?

On entend tout et n’importe quoi à longueur de journée sur le prix du pétrole par des experts qui sont souvent bien plus proches de Madame Irma qu’ils n’imaginent. Pour faire court, le prix du pétrole dépendrait de l’équilibre offre/demande ainsi que des niveaux de stock, qui sont publiés chaque semaine pour les Etats-Unis. Rétablissons quelques faits factuels sur les mécanismes de fixation du prix du pétrole et commençons par le plus facile: le prix du pétrole dépend de l’équilibre offre/demande

Dans cette édition de l'inventaire mondial des Energies, vous trouvez: - Ukraine: Tchernobyl 30 ans déjà - Inde: sur les traces énergétiques de la Chine - USA: Tesla renonce à ses grandes batteries maisons - Arabie Saoudite: ça devient rock&roll - Monde: 200 tankers pétroliers bouchonnent les ports - Venezuela: Après le pétrole, le manque d'électricité menace - Nigeria: L'armée postée devant les stations d'essences

Difficile aujourd'hui de percevoir le déclin de la production pétrolière comme un problème potentiel pour nos sociétés modernes. Même certains convaincus de la première heure ont jeté l'éponge, à force de voir tout le monde se désintéresser de cette question. Le pic pétrolier ne serait donc plus un problème suffisamment important ou imminent pour qu'il mérite que l'on s'en préoccupe. Ron Patterson, l'un des meilleurs observateurs de la production pétrolière mondiale et animateur du site peakoilbarrel.com, vient de mettre en ligne un article qui révèle la publication d'un papier scientifique de référence qui remet le pétrole au coeur des limites du développement économique: "A global energy assessment" (une analyse globale de l'énergie) par Michael Jefferson.

La Banque Nationale Suisse a eu le fin nez en investissant plusieurs millions dans les actions du géant Peabody Energy. En effet, le plus gros producteur de charbon aux Etats-Unis, a annoncé s'être placé sous la protection de la loi américaine sur les faillites (chapter 11). La demande pour cette procédure, qui permet à une entreprise de se restructurer et de renégocier en toute quiétude sa dette avec ses créanciers, a été déposée auprès d'un tribunal des faillites du Missouri, Etat du centre des Etats-Unis où est basé le groupe.

Moscou annonce une pointe dans sa production pétrolière du mois de mars à 10,91 millions de barils jour à un niveau record depuis 30 ans. Ce record est une surprise pour les observateurs car la Russie possède des champs vieillissants et le manque de technologie ne lui permet pas d'accéder à des nouveaux gisements notamment dans l'Arctique.

Après une baisse des cours du pétrole de plus des deux tiers de leur valeur, nous évoquions lors de notre dernière note de conjoncture (lire ici) la possibilité que le marché s’équilibre dès 2016, le surplus de production actuel de 900 000 barils par jour étant progressivement résorbé sous l’effet combiné de la hausse de la demande et de la réduction des investissements. Le marché pourrait même rapidement se retrouver en situation de tension si la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis corrigeait davantage que ne le prévoit le marché. Actuellement, selon les prévisions de l’OPEP, la production pétrolière américaine ne devrait que marginalement reculer, en baisse de 170 000 barils par jour (b/j) en 2016 (lire ici, page 61-62). L’industrie continue de parier sur la réactivité des shale oil, afin d’ajuster leurs coûts de production pour maintenir peu ou prou leur production comme ils l’ont fait au cours des dernières années. En effet, malgré la division par 3 du nombre de foreuses en activité depuis la mi-2014, les gains de productivité et les crédits accordés par les banques ont permis à la production de se maintenir et même de légèrement progresser en 2015 (+ 55 000 b/j au 11/12/2015).

Le pic historique atteint en 2014 au niveau de la terre entière sera dépassé. El Niño a amplifié la montée du mercure. Même s’il reste encore à connaître les niveaux atteints par le mercure à l’issue de ce mois décembre, la messe est dite. L’année 2015 sera la plus chaude que la planète terre ait connue depuis 1880. La température relevée à la surface de tous ses continents et océans ces onze derniers mois dépasse en effet de 0,87 degré celsius la moyenne de toutes celles enregistrées sur la même période tout au long du XXe siècle, vient d’annoncer l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).

Les faillites parmi les sociétés pétrolières et gazières américaines ont atteint un niveau record depuis la grande dépression des années 30, rapporte la Réserve fédérale de Dallas. Au moins neuf sociétés américaines du secteur pétrolier et gazier, dont la dette commune dépasse deux milliards de dollars, ont engagé la procédure de faillite au quatrième trimestre de l'année en cours, rapporte la banque. Les mouvements les plus spectaculaires se produisent actuellement sur les cours du pétrole. Les prix du baril en Europe et aux Etats-Unis chutent à une vitesse vertigineuse pour flirter avec leur plus bas niveau depuis 2008 et 2004 respectivement. Les cours du gaz naturel américains sont déjà au plancher depuis treize ans, signalent les analystes qui parlent de plus en plus souvent d'un retour des années 30.

« Quand le sage montre la lune, le crétin regarde le doigt ». Encore une fois cet adage se vérifie, le doigt en question étant Madame YELLEN, le « cerveau » en chef de la FED. Tout le monde ne parle que d’elle depuis des mois ainsi que de ses frères jumeaux, Monsieur Draghi pour la BCE, Monsieur Kuroda au Japon et Monsieur Zhou XIAOCHUAN pour la Chine. Cette belle brochette d’incompétents notoires dominent le monde et disent à tous, les banquiers, gérants, stratégistes, économistes de la planète ce qu’il faut penser, faire et dire. Vous pensiez que ces gens-là s’occupaient de l’économie mondiale… Que nenni !!! Du chômage, de la croissance, de vos revenus, de votre pouvoir d’achat ? Pas du tout !!! Ils s’en contre f… Ils voient beaucoup plus loin que ça, leur salaire dans la banque ou le grand fond d’investissement qu’ils intègreront après avoir mis l’économie mondiale par terre, juste renvoi d’ascenseur après des années passées à gonfler les primes perçues par leurs futurs employeurs.

Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas. Tandis que les records de chaleur se succèdent ces jours-ci de façon «anormale», une bordée de 20 cm de neige s’abattait sur Montréal à pareille date l’an dernier. «On a battu un nouveau record datant de 1952, hier et aujourd’hui, en atteignant 10 degrés», a précisé Peter Kimbell, météorologue chez Environnement Canada. Une première en 63 ans. Les températures douces des derniers jours ont visiblement fait plaisir aux Montréalais, qui ne se sont pas gênés pour se promener en veston plutôt qu’en manteau d’hiver au centre-ville hier midi. L’ensemble du Québec a aussi reçu une vague de temps doux.

New Delhi débloque une aide de 200 millions d'euros pour faire face aux inondations qui dévastent l'ancienne Madras et ont fait 269 morts. Les inondations affectent un million de personnes et 165 usines, dont celles de Renault-Nissan. Sur le seul mois de novembre pas moins de 1.218 millimètres d'eau sont tombés sur la région. Soit trois fois plus que ce qui est habituellement constaté sur le mois. Et alors que, généralement, on compte 407,4 mm d'eau sur tout le mois de novembre, sur la seule journée du 1er décembre, ce sont 374 mm qui ont été mesurés par les services de météorologie.

Pour 2016, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) anticipe une baisse de 0,5 millions de barils par jour (mbj), à  57,7 mbj, de la production des pays non membres de l'Opep. Le plus important repli concerne les extractions aux Etats-Unis, de nombreux puits fermant en raison de la faiblesse des cours. La nouvelle chute des cours du pétrole entraînera en 2016 un net déclin de la production pétrolière des pays hors Opep, surtout aux Etats-Unis, tout en continuant à  soutenir plus que prévu la demande mondiale, selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE).

Le prix du baril fait souvent la Une des journaux. C’est beaucoup plus rarement le cas des coûts exorbitants générés par l’exploitation des gisements pétroliers, toujours plus difficiles à atteindre. Celui de Kashagan, situé dans la mer Caspienne, est emblématique des mirages de l’or noir. Découvert en 2000, il n’est toujours pas en exploitation, alors que quatre multinationales pétrolières y ont investi... plus de 50 milliards de dollars. Retour sur un naufrage.

Le cours du pétrole est à  son plus bas niveau depuis plus de six ans. Selon l'économiste Thomas Porcher, une baisse prolongée du prix du baril de pétrole pourrait compromettre les financements de recherche de pétrole de schiste aux Etats-Unis dès 2016.

Un large tapis d'algues en décomposition, dégageant une odeur d'œuf pourri, recouvrant une plage des Caraibes. L'image, bien éloignée des cartes postales de sable blanc et d'eau turquoise, ne fait pas rêver. Elle est pourtant devenu réalité sur un nombre toujours plus important de plages de la région, posant même des problèmes de santé publique (irritation des yeux, de la gorge, des oreilles, nausées).

Alors que les cours du pétrole oscillaient depuis plusieurs semaines dans ce que les spécialistes appellent désormais la « shale band », bande de prix située en 55 et 65$ le baril et définie par la capacité ou non d'opérer pour les pétroliers de schiste aux USA, les prix ont brusquement reculé de près de 20%, indiquant un changement de perspectives des intervenants. C'est tout d'abord l'augmentation du nombre des forages et le maintien d'une production en hausse aux Etats-Unis qui ont eu raison de l'optimisme des opérateurs. Alors que la production américaine avait marqué le pas en février, elle s'est ensuite régulièrement reprise pour s'établir à  9.7 millions de barils en avril, proche du record historique établi au début des années 70.

Depuis maintenant près de 4 ans, les cours du métal jaune ont entamé une phase majeure de correction. Les compagnies minières, afin de préserver leurs marges, ont dû en tirer les conséquences et chercher à  réduire leurs coûts de production. La situation reste malgré tout très tendue. Selon une étude réalisée par le cabinet GFMS en 2015, le coût moyen global de production des compagnies minières (le All In Sustaining Cost, AISC), incluant les charges d'intérêts et les dépenses exceptionnelles, était proche de 1208$ l'once en 2014. Le prix moyen de l'or sur l'année était de 1260$. Hors charges financières, impôts et dépréciation d'actifs, les premières indications pour 2015 sont de 950$ l'once, après un premier trimestre à  900$. Corrigés des éléments financiers, ces chiffres laissent une marge très faible

La chute du prix du pétrole, à  l'automne 2014, a amené plusieurs analystes à  conclure que le pic pétrolier était plus loin que jamais, que le monde nageait dans des surplus de pétrole. S'il est vrai que la production de carburants liquides est plus élevée que jamais, une analyse plus fine montre que la part des véritables produits pétroliers diminue tranquillement depuis 2005.